Question de Voiron Citoyenne
Par un courrier récent et détaillé, le Comité Ecologique Voiron Chartreuse nous a interpellés au sujet d’un dépôt de matériaux inertes sur un terrain privé situé dans le périmètre du marais des Blanchisseries. Ce dépôt est actif depuis l’automne 2018. Cette interpellation nous parait légitime.
En effet, cette zone est classée N au Plan Local d’Urbanisme. Cela veut dire que l’objectif est de préserver la qualité de cet espace. Le stockage de matériaux en plein air sur terrain nu y est notamment interdit.
Le CEVC met en avant une solution possible qui nous semble raisonnable. Il s’agirait de demander au propriétaire de déplacer ce dépôt vers un autre terrain à proximité lui appartenant, terrain dont l’usage est en conformité avec le classement au PLU. La remise en état naturel de la parcelle après évacuation des dépôts devra être réalisée, avec notamment l’éradication des plantes invasives recensées.
Seule la commune est compétente pour faire respecter les règles d’urbanisme. Pouvez-vous nous dire quels sont les freins pour faire respecter ces règles dans ce cas précis ?
Réponse de Monsieur le Maire
« Ce terrain est situé dans la zone des Blanchisseries juste à côté des dépôts de bus VFD et non à proximité d’un marais ou d’un espace de maraîchage. Le sol de cette parcelle privée est stabilisé depuis de nombreuses années puisque le propriétaire, exploitant agricole, s’en servait pour stocker du bois et du matériel. Il est libre d’en faire l’usage qu’il souhaite et la commune n’a aucune compétence pour lui demander de changer de lieu. Ce sujet est connu depuis 2019, (article du 19 janvier 2019 publié dans le Dauphiné Libéré), il s’agit d’un stockage temporaire de matériaux non polluants, de gravats et de pierres dans l’attente d’un recyclage. Si l’entreprise libérait cet espace, il resterait un espace nu et l’entreprise transporterait les matériaux en camion à 15 km avec un impact environnemental fort généré par le transport. D’autres combats à mener en faveur de l’environnement sont plus importants tels que la mise en place des micros centrales hydroélectriques de la Morge qui permettrait à 2 000 Voironnais de disposer d’une électricité propre, renouvelable et générée par la rivière, ou combattre les dépôts sauvages dans la nature qui sont de vrais problèmes de pollution, ou encore les riverains indélicats qui ne ramassent pas les déjections de leurs chiens. Les services de la Ville interviennent à chaque signalement de pollution dans la Morge (hydrocarbures ou détergents). Pour conclure, je constate que le Comité Ecologique Voiron Chartreuse n’a pas saisi la justice pour remédier aux troubles dont il est question »