Contexte

Le débat d’orientation budgétaire, exercice préalable au vote du budget primitif, est un moment important dans le cycle budgétaire. Il permet d’organiser une discussion au sein de l’assemblée délibérante sur les priorités, notamment d’investissement, et l’évolution de la situation financière de notre ville.

Cette année est marquée par la dégradation générale de la situation économique qui à une répercussion forte sur les finances des collectivités. La ville de Voiron n’est pas épargnée, et les priorités que nous a présentées la majorité ne nous ont pas convaincus, loin s’en faut..

1 – B – Rapport_rob_2023_ville

L’occasion pour Voiron Citoyenne d’affirmer les choix qu’auraient été les siens. Explications.

Intervention d’Anne Favier

Cette année 2023 s’annonce encore plus compliquée… et pourtant les besoins de restrictions ne tombent pas du ciel, elles étaient prévisibles depuis les laceurs d’alertes climatiques (15 ans), les difficultés géopolitiques qui touchent l’Europe de l’est, il y a un an maintenant !

A la lecture du rapport d’orientation budgétaire, il est bien difficile de percevoir le fil conducteur d’un axe politique… on y trouve un « fourretout » un peu opportuniste … Pas question de résilience et ralentissement notamment en matière d’investissement.

C’est un choix !

Un choix qui ne serait certainement pas le nôtre !

Dans la lecture des documents fournis, on perçoit un fort d’entêtement à vouloir « à tout prix » et je pèse mes mots, voir une épargne nette égale à 1,5 million ! L’épargne nette résulte bien d’un effort à faire sur le budget de fonctionnement.

Concrètement, cela se traduit à pressuriser encore plus les services à la population pour investir encore et toujours plus…

Les services dont certains sont en souffrance…

Nous ne pouvons que constater la dégradation du service pour des réservation de salle… aux maisons des associations, toutes les associations vous le diront, de l’extérieur on perçoit facilement des grandes difficultés. Dans le budget 2023, des prévisions d’embauches sont prévues (3 ETP) mais pas pour ce service !

D’une manière générale, les usagers du service public de Voiron devront mettre la main à la poche… Ils vont subir l’augmentation de la taxe foncière de 7% (action mécanique du fait de la revalorisation de la valeur locative), pour rappel le taux communal de la taxe foncière est passé de 40 à 44% l’année dernière.

Mais aussi, tous les usagers des services publics seront impactés par une hausse globale de 7,2%.

Dans le rapport d’orientation budgétaire, rien n’est clairement indiqué sur la hausse de l’ensemble des services à la population… nous l’avons trouvé dans les décisions du maire, dans un « catalogue des tarifs » avec effet au premier janvier !

Quel stratagème !

Dans ces périodes difficiles pour les ménages, ne vaut-il pas mieux défendre plus de justice sociale ?

2 exemples concrets :

  • Les parents d’élèves ont reçu une lettre leur indiquant l’augmentation des tarifs de restauration de 7,2 %, sans aucune concertation.
  • Pour les usagers de la résidences autonomie Pierre Blanche, ils devront débourser environ 700€ de plus par an !

Les usagers devront payer une politique de surinvestissement !

Certaines collectivités ont fait le choix de préserver les services qu’ils estiment essentiels, notamment celui qui relève de l’éducation, ce n’est pas le choix de Voiron

Côté investissement, nous pouvons déjà remercier grandement le Pays Voironnais qui choisit de favoriser le financement des politiques communales plutôt que d’investir dans une politique structurante pour renforcer les déplacements doux notamment et œuvrer davantage pour la transition écologique.

Alors que le contexte financier est très tendu, est-il pertinent de vouloir garder une épargne nette à 1.5 M€ ? Est-ce que certains investissements n’auraient pas pu être décalés ? (Smart city, vidéosurveillance…)

Vouloir faire participer les usagers du service public avec une augmentation aussi importante des tarifs (7,2%) n’est-ce pas un renoncement à permettre l’utilisation de ces services ?

Pour illustrer, je reprends mes exemples :

  • Pour la restauration scolaire, les familles auront des difficultés à financer et devront trouver des solutions alternatives (au risque d’une détérioration de la santé alimentaire des enfants…),
  • Pour Pierre Blanche, déjà aujourd’hui des résidents ne prennent pas leur repas dans le service collectif, tous les jours par manque de moyens financiers. Alors on suppose qu’avec une telle hausse, leur santé sera encore dégradée.

Nous aurions fait d’autres choix, ceux de :

  • Maintenir le service public pour une meilleure attractivité de la ville notamment pour les ménages avec de jeunes enfants.
  • Poursuivre les investissements de façon raisonnable et orientés au service de la transition écologique sociale et démocratique.

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