Grandes absentes de ce Rapport Mobilités 2021 : L’ambition…et “quelques” données

Fait notable : Ce rapport parle de co-voiturage mais ce rapport n’indique pas de statistique concernant l’usage de la voiture en elle-même ! A l’heure où la majeure partie des transports s’effectue encore par ce mode, un rapport d’activité sur la mobilité sans pouvoir comparer à la mobilité voiture manque forcément d’éléments d’appréciation.

Car, ce rapport, nous aurions voulu qu’il soit plus clair sur un objectif politique sous-jacent qui nous semble indispensable : la réduction de la place de la voiture en ville. Cet objectif n’étant pas énoncé, nous en déduisons qu’il n’existe probablement pas ou, en tout cas, qu’il n’est pas prêt d’être assumé. Quand entrerons nous au 21e siècle ?

Sur les bus : Des parents d’élèves rapportent des problèmes

Nous nous félicitons que la mise en accessibilité des quais de bus avance. Même s’il existe encore de très importantes disparités géographiques de ce point de vue (l’accessibilité est surtout réalisée au sud du territoire de la CAPV, en ville). Et en ce qui concerne l’accessibilité piétonnière -hors sujet de ce rapport encore !- nous sommes loin de l’optimum…

Par ailleurs, des parents d’élèves nous font remarquer des difficultés en lien avec le transport aux horaires scolaires. Retard, remplissage trop élevé des véhicules, chauffeurs parfois un peu perdus car néophytes : la pénurie de chauffeurs se fait sentir.

Concernant les transports en commun encore, nous voudrions un plus grand nombre de jours de gratuité complète sur le réseau pour les festivités et autres journées particulières. La mesure a déjà montré son efficacité.

Et puis sur vélo… Voiron est toujours à la traîne

Ce rapport cite l’enquête de la Fédération des Utilisateurs de la Bicyclette pour signaler que les parcours du schéma vélo, je cite, « semblent correspondre parfaitement » à celle-ci. C’est une lecture assez particulière de cette enquête… Même s’il est sain d’en prendre compte.

Pour rappel, cette enquête attribue des notes, de A+ à G, d’après un sondage librement administré auprès des utilisateurs auto-déclarés (147 personnes cette-fois ci. A peu près le nombre de personnes qui prennent le train avec leur vélo chaque jour à Voiron).

Les résultats pour Voiron sont catastrophiques :

-Confort : G

-Sécurité : G

-Stationnement et Service : Point « positif » : D. Probablement dû à la présence relativement bonne d’arceaux à vélo malgré l’inadaptation de leur section rectangulaire.

-Effort de la ville : G

-Pour un ressenti global à F…

Et surtout, une dégradation dans le temps de ces notes sur les 3 dernières années…

En fait, nous en sommes encore à définir de grands axes de travail, des « grands parcours », là où d’autres sont déjà dans la résolution fine.

Alors que l’augmentation des prix de l’énergie agit ces derniers temps comme un fort élément motivateur en faveur des cycles, nos infrastructures sont encore archaïques. Le décalage est criant…

En ce qui nous concerne, pour Voiron, nous voulons :

  • Un plan d’installation de panneau M12 et ses variants, aussi connu sous le nom de « Cédez le passage cycliste au feu”.
  • Un sur-entretien des tronçons de pistes existant : une piste cyclable où s’accumulent les gravillons est dangereuse. (Av P. Vial, Rue G. Sand,…) Une piste avec des trous ou des jointures d’enrobé décalées est dangereuse. (Av P. Vial (qui est neuve!!!); Av Dr Valois…) Une piste couverte de feuilles d’arbre mouillées est dangereuse. (Av. M.Curie,…) Le simple fait de devoir rappeler ces évidences en dit long…
  • Un plan de connexion de ces tronçons. Dans une ambition plus élevée que « les grands axes ».

Avec une préoccupation de fond simple, qui servira aussi d’élément d’évaluation :

Laisserions nous, avec l’esprit tranquille, les enfants de 8 ans circuler sur nos infrastructures cyclables ?

Les personnes de plus de 75 ans se sentent-elles en sécurité sur ces infrastructures ? C’est aussi cela être une « Ville amie des aînés».

Pour conclure

30% de nos émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports.  La mobilité est donc un point tout particulièrement important pour tenir compte des contraintes qui s’appliquent à nous et agir de manière responsable. Au-delà d’une simple “organisation des transports où tout fonctionne” (ce qui serait déjà un bon début), l’intercommunalité doit , sur ce point comme les autres, être le lieu d’une ambition environnementale forte. Un rapport en forme de compte-rendu autosatisfait, éludant des zones d’ombres cruciales n’est pas à la hauteur du besoin.

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